Le meilleur portefeuille est celui qu’on oublie
On le dit tous : « Je suis long terme. »
Et pourtant l’appli du courtier est sur l’écran d’accueil, les alertes push sont activées, et on rafraîchit « juste pour voir ».
Pendant ce temps-là :
Le paradoxe est total :
plus on se répète qu’on est « long terme », plus on se comporte comme un day-trader sous amphétamines.
Or les chiffres sont cruels :
95 % des mouvements intraday s’annulent sur un an.
Chaque consultation du portefeuille multiplie par 5 la probabilité d’une décision stupide dans le mois suivant (Barber & Odean).
Conclusion qui dérange :
regarder les cours est l’activité la mieux corrélée avec la sous-performance long terme.
La vraie question qu’on évite tous :
« Si les marchés fermaient cinq ans mais que les entreprises continuaient de tourner, est-ce que je dors tranquille ? »
Si la réponse est non → on n’investit pas, on spécule.
Si la réponse est oui → on n’a plus aucune raison de regarder les cotations.
Phrase à placarder quelque part (ou à ignorer, c’est selon) :
« Vérifier son portefeuille plus souvent que sa brosse à dents, ce n’est pas de l’investissement, c’est du gambling en costume. »
Fin de la parenthèse.
On peut refermer l’onglet et aller vivre.
Mode avion activé ✈️